dimanche 28 décembre 2008

Hibernation forcée

Je sors enfin de mon mutisme . . . quelques explications s’imposent, je vous raconte juste un petit peu pourquoi j’ai dû me replier sur ma tribu et cesser pour quelques jours de communiquer, moi qui d’ordinaire dis tout, tout de suite . . .

Mercredi 17 – 16h08 : naissance de Benjamin par césarienne car son rythme cardiaque ralentissait à chaque contraction et que la première contraction sous péridurale à fait vraiment chuter son rythme donc urgence absolue après 22h de travail.

Petit rectificatif en passant : la taille de Benjamin n'est pas 51,538 cm mais 51,5 cm et son périmêtre cranien est de 38 cm !


Un retour de césarienne c’est . . . vaseux, mais on commence quand même la mise au sein de Benjamin. J’ai un antidouleur à base de morphine la première nuit.
La première journée de Benjamin est une torture pour moi : il fait une montée de fièvre et présente des signes de nervosité évidents, soubresauts et tremblements, on convoque le pédiatre qui demande des analyses . . . la sage-femme vient me demander tout en finesse si je prends « quelque chose » . . . vous voulez dire de la drogue ? oui ! non, non, rien . . . votre bébé présente tous les signes d’un sevrage . . . les analyses ne montrent rien . . . le pédiatre vient me voir : vous vous droguez ? non, non . . . regard fixe : bon, bon (comme si il pouvait le savoir juste en me regardant). Benjamin est toujours très chaud et continu d’avoir des tremblements. Consigne du pédiatre, ne laissez pas le bébé dans les bras de sa mère elle fait monter sa température ! Et voilà, au mieux je suis la source de tous les problèmes de Ben et au pire je ne peux ni le soulager, ni le rassurer. . .
Les messages affluent, on me demande si je veux téléphoner, si je veux des visites . . . non, non, on dit tout va bien, la maman va bien, Benjamin est très beau . . . et moi je pense mais non, regardez Benjamin tremble de partout et je ne peux même pas le prendre dans mes bras !
Et voilà, il a fallu 2 autres jours pour que Benjamin arrête de trembler, l’arrêt total du chauffage dans ma chambre avec la fenêtre ouverte pour que j’ose garder Benjamin contre moi après la tétée.
J’ai passé un seul coup de fil et se fût je crois une erreur, j’ai dû être confuse voir incohérente . . . pardon Marie. Après ça, plus de téléphone.

La mise en place de l’allaitement est un peu compliqué, les tétées ne suffisent pas, on m’apprend à tirer mon lait et à nourrir Ben à la seringue juste avant de rentrer à la maison. Evidement quand je rentre, je n’ai qu’une obsession : Benjamin boit-il suffisamment ? Encore 3 jours de plus pour me rassurer, pour laisser tomber la seringue et faire confiance à Ben, me faire confiance (heureusement j’ai une coach allaitement : merci à toi Vanessa).

Voilà, une arrivée un peu mouvementée, mais qui glisse tout doucement vers la sérénité . . . enfin presque.

Je vais maintenant recommencer tout doucement à communiquer et j’espère que vous comprenez mieux pourquoi ce silence radio . . .

Merci pour tous vos messages, courriels, sms et autre pigeons voyageurs qui, vous pouvez en être sûrs, ont tous atteint leur cible.

Nathalie

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coucou Nath et ta super tribu!!!
Je comprend enfin tout "ce flou" qui ne te ressemble pas...
C'est dingue!
Profites bien, maintenant de tous ces instants si magiques!
M'sieur Benjamin ou p'ti Glupper est trop craquant.
je t'embrasse fort
Marie